jeudi 10 septembre 2009

- La bataille des grimpeurs d’échelles: 13/30. L'attente




Le 30 juin, une fête symbolique, annonçant la clôture du stage au centre, fut célébrée à l’honneur de l’ensemble des stagiaires. Ce jour-là, l’administration du centre a été généreuse et leur a servi un repas de fête, d'apparat, au menu copieux et soigné. Malgré ce festin, tout le monde avait un état de conscience perturbé par la présence sentimentale d’un amalgame de joie et de tristesse. Une joie qui prend sa source de l’arrêt définitif des cours et des nombreuses interrogations et en particulier celles qui se présentent comme orales. Et une tristesse, issue d’un sentiment étrange et occasionnée par la concrétisation, dans quelques minutes, d’une proche séparation éternelle entre les différents stagiaires.

A vrai dire, le chagrin de la séparation l’a emporté sur la satisfaction de l’arrêt des études. C’était un moment historique, lorsqu’on constate des larmes qui coulent sur les joues de la plupart des stagiaires qui font leurs adieux. Ces jeunes ont passé ensemble neuf mois successifs et le moment des adieux était dur pour eux. Leur dernière action était traduite par la prise de photos les regroupant et d’échanger mutuellement leurs adresses personnelles.

Comme d’habitude, le centre a fermé ses portes pour une durée de trois mois, de juillet à septembre. La prochaine ouverture est fixée au mois d’octobre où une nouvelle promotion subira les mêmes conséquences que celle sortante. A ce moment de début de juillet, les jeunes stagiaires sont chez leurs parents, où à la fois passent paisiblement un mois de vacances dans une chaleur familiale et attendent impatiemment la réception de leur affectation de la part de l’Administration, objet de leur recrutement pour un emploi stable.

Pendant son séjour à la maison paternelle, notre ami a senti un grand changement en termes de rapports familiaux. Le père est devenu très gentil avec lui, ce qui a généré une amitié solide entre le père et le fils. La marâtre, à son tour, est devenue une vraie mère, elle n'est plus méchante comme avant. Mais, malgré ce nouveau climat familial, notre jeune est prisonnier d'une attente qui donne l'impression qu'elle est indéterminée.

L'attente de l’affectation a été longue, prolongée, pénible, cruelle, anxieuse et passionnée. Notre ami, n’a reçu son affectation que trois jours avant l’expiration du mois de juillet. Effectivement, il vient de recevoir une note administrative comprenant juridiquement deux articles. Le premier lui annonçant son recrutement en tant que technicien en génie civil. Quant au second l’invitant à rejoindre l’Administration à compter du premier août pour assumer sa fonction de technicien.