mercredi 17 décembre 2008

- La bataille des grimpeurs d’échelles: 07/30. Une fuite programmée aveuglement


On est au jour "J-1" du départ, l’action des préparatifs a pris fin. La sacoche contenait tout ce qui est utile à un voyage dont la durée est indéterminée. L’aumônière, elle aussi, contenait une petite somme insuffisante d’argent mais quand même elle pourrait couvrir les frais de voyage et quelques minimes dépenses. L’important est que le plan de la fuite est étudié minutieusement en détails par la marâtre d’une manière où l’erreur est exclue.

Le plan consistait à ce que l’enfant contacterait son père à la boutique pour en recevoir l’argent nécessaire à l’inscription au lycée pour la nouvelle année scolaire, au moins pour s’aider à couvrir les dépenses nécessaires au voyage tant attendu. Ensuite l’enfant retournerait au foyer pour plier ses modestes bagages et se dirigerait à la maison de sa grand-mère, il l’appelait ainsi malgré qu’elle est la mère de sa belle-mère, mais quand même elle était une femme adorable et aimable, en plus elle était gentille avec lui. Chez cette veille femme, l’enfant passerait la nuit et le lendemain, c'est-à-dire le jour "J", il devrait quitter la ville, par train, en direction du centre de formation qui est sis à une autre ville, située à une distance de cent kilomètres.

Effectivement l’enfant s’est dirigé à la boutique de son père. Ce dernier, fort malin, demanda à l’un de ses collègues, motorisé, d’accompagner son fils en vue de surveiller son inscription. Mais, au cours du trajet, l’enfant a réussi à convaincre son compagnon pour qu’il l’attende en dehors du lycée et lui laisserait le choix de s’inscrire tout seul, sans surveillance. L’enfant, comme les autres élèves, pénétrerait à l’intérieur du lycée et sur le champ. Sans s’inscrire, il sortirait d’une autre issue secondaire sans être perçu par l’ami de son père qui devrait assurer la surveillance de l’inscription.

Une fois, l’enfant s’est retrouvé en dehors du lycée, il s’est senti libre pour la première fois de sa vie. Ce sentiment de liberté camouflée, lui a fait oublier l'idée qu’il payera cher sa fuite programmée aveuglement en coopération avec sa belle-mère. Celle-ci, avec un esprit visant à éloigner l'enfant le plus tôt possible du foyer, a contribué avec un plan néfaste enterrant un avenir sûr et certain. A vrai dire, il ne faut pas nier qu’à cet instant précis, l’évasion fût lancée et commencerait à prendre de l’ampleur négative. Si on admet que le futur dirait la vérité et ne mentirait pas, il pourrait témoigner que cet acte irresponsable va provoquer, dans un proche futur, de nombreux dégâts psychologiques et socio-économiques chez l’enfant perdu dans une société, régie par un ensemble de règles conçues sans pitié, où la faute n’est pas admise.

Aussi, le lendemain, vers l’aube, l’enfant fût éveillé, disons par souplesse d’esprit, par sa grand-mère qui lui a préparé un petit déjeuner délicieux d’adieu. Ce qu’il n’arrive pas à oublier est que la vieille femme n’a pas cessé, durant ce matin, de lui armer en conseils qui pourraient lui servir comme guide durant sa nouvelle vie qui vient de naître. Après quoi, il l’a salua et lui a promis de lui rendre visite incessamment, une fois qu’il sera stable dans le centre de formation. Il la quitta et il prit le train en destination d’un avenir obscur, mystérieux et sûrement non assuré.

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