dimanche 3 février 2008

- Une famille de mon village: 27/30. Recrutement de futurs kamikazes


Avant de regagner son village, Hadj Abdallah est allé voir le vieil hindou dans sa boutique pour lui dire au revoir. Ce dernier lui a remis une enveloppe cachetée et fermée contenant une petite note confidentielle émanant de la Hollande.

Tout seul dans sa chambre à l'hôtel Palace, Hadj Abdallah a ouvert l'enveloppe et a lu la note confidentielle. Puis il la déchira et la brûla pour ne pas laisser de traces et il jeta les cendres dans les toilettes. Il s'agit d'une note, signée par Adriano, maffioso d'origine du sud italien, installé à Amsterdam et chargé du suivi des opérations maffieuses en Afrique. Elle contenait une série d'instructions maffieuses strictes invitant Hadj Abdallah à les appliquer méticuleusement en secret.

La note confidentielle n'était qu'un programme échelonné sur trois actions terroristes essentielles:

D'abord, il s'agit de recrutement de futurs kamikazes dont l'âge oscille entre 18 et 24 ans et qui sont issus de familles misérables marginalisées. Hadj Abdallah doit les aider à recevoir une formation de lavage de cerveau en Afghanistan. Ces jeunes vont servir pour la maffia comme des bombes humaines prêtes à se faire sauter au milieu des foules en cas de besoin.

Ensuite, la terreur et la peur seront semées au sein de la grande majorité de la population. L'Etat avec son gouvernement s'affaibliront et céderont aux demandes extérieures sur le plan politico-économique, le social deviendra très fragile et c'est l'anarchie qui caractérise toute la société.

Enfin, la maffia entre en action et envahit la société et fait son jeu de commercialisation de la drogue sous ses différentes catégories provenant de l'Amérique Latine et de vente clandestine des armes fabriquées par des usines dépendant des maffias des pays de l'Est de l'Europe.

Vers seize heures de l'après-midi, Hadj Abdallah est arrivé au village après avoir quitté la capitale économique aux environs de midi. Il a rendu visite à toutes ces boutiques, c'est une routine de contrôle et d'inspection qu'il faisait toujours chaque fois qu'il voyage. Puis, il est allé voir Youssef à son bureau à l'usine de textile avec qui il a eu une conversation sur le fonctionnement de l'usine pendant son absence. Enfin, il est rentré à sa villa où Lalla Fatima l'attendait avec impatience, on dirait que c'est une vieille amoureuse qui pensait à sa jeunesse.

Après quelques minutes de son arrivée à la villa, Il a pris une douche tiède et a demandé à Lalla Fatima de lui préparer du thé avec de la menthe. En buvant son verre thé chaud, il lui a raconté comment il a séjourné à la capitale économique. Lalla Fatima, l’interrompit en lui disant qu’elle a suivi la séance parlementaire relative à la lutte contre la drogue et a vu son intervention qui était formidable selon son avis.

A dix-neuf heures, Hadj Abdallah sortit de la villa et alla à la mosquée pour faire la dernière prière de la journée en groupe. Il contacta, son ami, le responsable de la mosquée et lui demanda de lui indiquer des personnes du village parmi les franges les plus pauvres ou les moins éduquées, il en a besoin de cette main-d'œuvre pour les recruter en tant qu’ouvriers à son usine. Ils doivent avoir des caractéristiques psychologiques qui répondent strictement aux sentiments d’infériorité, d’humiliation et d’injustice.

Une semaine s'est écoulée, le responsable de la mosquée contacta par téléphone Hadj Abdallah pour le mettre au courant qu'il a une liste d'une dizaine de jeunes répondant positivement aux particularités exigées et sollicitant un travail à l'usine. Ce dernier a demandé à ce que ces personnes doivent se présenter le lendemain à son usine se munissant des pièces justificatives de leur identité accompagnées d'une demande d'emploi.

De bonne heure le lendemain, de jeunes garçons au nombre de quarante cinq, à la file, tenant à leur main, gauche ou droite, des enveloppes, se sont rassemblés devant l'entrée principale de l'usine du textile, ils attendaient l'arrivée de Hadj Abdallah. L'agent de sécurité leur a dit que le patron arrivera d'une minute à une autre, il ne tardera pas à venir. Il a reçu des instructions pour les mettre en ordre, l'un derrière l'autre. Ces jeunes ont l'allure d'être des campagnards qui ont émigré leurs patelins et qui souffrent de la pauvreté.

A neuf heures, Hadj Abdallah est apparu dans sa Mercedes conduite par son chauffeur personnel. Aussitôt arrivé, il a ordonné à Loubna de vérifier leurs papiers et d’en choisir parmi eux les dix meilleurs selon des critères arrêtés par lui-même. A la fin de la journée Loubna présenta à son patron les dix garçons retenus. En plus, des caractéristiques exigées, ils donnent l'impression qu'ils parlent peu, ils ne sont pas bavards, on dirait qu'ils sont renfermés sur eux-mêmes.

Lors de cette réunion avec les nouveaux recrutés, Hadj Abdallah a prononcé un bref discours. Il leur a souhaité la bienvenue et il leur a demandé d'être armés en sérieux comme ils doivent écouter attentivement leurs chefs immédiats dans l'exercice de leur fonction. De même, il leur a mis au courant qu'ils feront l'objet d'un voyage à l'étranger en vue de se former en métier du tissage moderne pendant une durée de deux ans. Il leur a promis que les frais de leur transport et de leur séjour seront à la charge de l'administration de l'usine. Enfin il leur a accordé un congé de trois jours pour prendre les dispositions nécessaires afin de se préparer à ce stage.

Avec les interventions de Hadj Abdallah, dix passeports ont été falsifiés avec de faux noms ainsi que les visas ont été établis en un temps record, deux jours seulement ont suffi pour cette opération. La destination des stagiaires sera d'abord la Hollande. Ensuite, on procédera à une sélection très minutieuse et on choisira cinq candidats pour les virer à Afghanistan. Dans ce malheureux pays, ces jeunes seront soumis à une formation terroriste poussée dans des camps montagnards d'entraînement situés entre les frontières d'Afghanistan et du Pakistan. Ces futurs kamikazes recevront une double formation, théorique de lavage de cerveau et pratique pour servir comme des bombes humaines.

Le recrutement de futurs kamikazes est fait sur la base d'un Islam expressément erroné. Un Islam imaginé et ficelé par de grands théoriciens terroristes qui ont de sérieux problèmes avec leur Etat sur le plan politico-religieux. On essaie d'approcher ces jeunes victimes, de la pauvreté et de l'ignorance, de la mort et de les adapter à mourir en tuant des innocents. On leur dit que la meilleure chose dans cette vie terrestre est de mourir jeune en martyr. La maffia utilise ces bombes humaines à des fins commerciales et criminelles, elle s'en fiche des considérations religieuses ou politiques.

Aucun commentaire: