mercredi 26 décembre 2007

- Discours sur la mort


Qu'est-ce que la mort et quelle idée directrice pourrions-nous donner à la mort?

En général, on dit que la mort est la cessation complète et définitive de la vie, qu'elle soit naturelle ou accidentelle. c'est l'arrêt du fonctionnement des organes qui constituent le corps humain, puisque on parle de l'Homme.

Pour un athée convaincu, la mort s’échappe totalement parce qu’elle n’est plus un évènement de la vie. Donc pour lui, elle est le néant ultime.

Par contre, pour un monothéiste, la mort est la séparation de l'âme qui vola chez Dieu et suivra son destin et le corps qui deviendra un cadavre pourri dont la plupart des vivants se débarrassent de lui en l'enterrant .

Mais à mon avis, l'analyse de la conception de la mort ne pourrait se situer convenablement qu'en l'étudiant à travers la philosophie et la religion. Ces deux canaux de réflexion monopolisent ledit concept de la mort, théoriquement et pratiquement.

Un fait vécu:

En mil neuf cent soixante dix sept, je faisais encore partie de la génération de la jeunesse dans tous ses aspects. Mon âge ne dépassait pas les vingt huit ans révolus. A ce moment là, je m’attachais beaucoup aux comportements influencés par les plaisanteries pour me divertir et faire égayer mes compagnons à tout prix.

Juste à cette date, en présence de ma petite fille aînée, âgée de cinq ans à l’époque et par un beau jour du printemps nous nous trouvâmes, tous les deux, à la campagne face à un cimetière musulman. J’étais en pleine discussion avec un vieux campagnard, dépassant les quatre vingt dix ans.

Au cours de notre discussion, en me plaisantant avec lui, je lui ai demandé gentiment de me dire ses désirs les plus prioritaires et je serai capable et prêt à les lui satisfaire.
J’étais fort surpris par sa subite réponse qui m’a laissé timoré. Il m’avait répondu qu’il n’a plus de choses à demander ou à attendre de cette maudite vie.
Il a ajouté qu’il souhaite mourir le plus tôt possible que de vivre à un âge très reculé et enterré dans ledit cimetière.
J’ai riposté en lui demandant pourquoi cette réponse que je n’attendais pas du tout. Avec un air très sérieux, cette fois-ci, il m’a expliqué que dans sa région ils n’existent plus de personnes de son âge avec qui il pourrait établir des relations amicales et pourrait dialoguer et s’entretenir et il en a marre de la solitude permanente, de l'oisiveté chronique dont il souffre et de l'absence totale du soutien sanitaire car il fait l’objet d’agressions psychiques et physiques.

Alors, j’étais touché profondément par les paroles de ce pauvre vieux. J’ai facilement compris qu’il sent qu’il est éloigné des gens, qu’il est seul, personne ne le fréquente, même les proches de sa famille et ses voisins. D’autre part sa santé est en mauvais état et en train de se détériorer au fil des jours.

Mais ce qui m’a surpris c’est le fait que notre vieux, qui représente un cas à part, n’a pas peur de la mort et il la souhaite au moment où tout le monde est angoissé par elle.
N’est-ce pas, pour nous les vivants, la mort est une fin définitive et regrettable?

Trente ans se sont éteints depuis ce fameux entretien qui regroupait, à l’instant passé, trois personnes : un vieillard isolé et malade qui a dégoûté la vie et souhaitait mourir, un enfant angélique qui n’a rien compris de la fameuse discussion de la circonstance et enfin un jeune fort qui voyait que la vie est un espace social d’amusement, de distraction et de jouissance qu’il faut bien gérer, en profiter et qu’il ne faut pas perdre de vue. Il ne pensait jamais à la mort de la même manière dont pensait le vieux.

Néanmoins, le vieillard est mort depuis dix ans, son projet est réalisé, on dit qu’il jouit d’un repos éternel. Donc il n'est plus là et il n’est plus concerné par cette réflexion.

La fille est devenue jeune. Franchement, j’ignore ses réflexions et opinions face à la mort. Je ne sais pas ce qu’elle en pense. Cependant, je n’oublierai jamais sa grande tristesse pendant son enfance lorsqu’elle a perdu son petit chat suite à un accident de circulation mortel.

A son tour, le jeune est devant les grandes portes de la vieillesse et sur le point de devenir lui aussi vieux.
Bientôt, il sera dans la dernière étape de la vie. Cette période sera surtout caractérisée par le déclin et le ralentissement des fonctions physiologiques et des facultés mentales. Cette grave situation va générer le phénomène de l’isolement social et le concrétiser.

Maintenant, sa réflexion sur la mort s’est développée avec le temps et il commence à avoir une autre conception de la mort : la mort est inévitable. Tôt ou tard, elle doit avoir lieu obligatoirement et elle est présente à tous les coups. Donc, il est temps de se préparer à ce grand évènement dont personne ne pourrait en échapper.

Réflexions:

D’après cette brève introduction, peut-on dire que la conception de la mort varie avec l’âge vis à vis de chaque personne et diffère de génération à une autre et d'époque à l'autre, plus on avance dans l’âge plus on comprend mieux la notion de la mort.

En d’autre terme, peut-on admettre que chaque âge, ainsi que chaque génération ou époque ont tout un chacun leur propre conception de la mort ?

D'autre part, peut-on affirmer que la mort est un compagnon permanent de la vie terrestre, elle nous accompagne vingt quatre heures sur vingt quatre heures?
Ce qui est sûr, c'est que la conception de la mort a été durant toute l'histoire de l'être humain l'objet de plusieurs discussions et débats et a fait couler beaucoup d'encre et a presque monopolisé la réflexion humaine et en particulier celle des religieux et des philosophes.

Les questions sur la conception de la mort sont innombrables. Il y a autant de questions qu’autant de personnes vivantes ou mourantes. C’est une problématique qui fait que chacun de nous a sa propre conception sur la mort et qui est peut-être variable avec le temps individuel et l’espace social.

Témoignage philosophique:

Mais tout d'abord, essayons de voir chronologiquement, à travers la prospection au sein de l’histoire de la philosophie et durant une période de vingt siècles, s'étalant de l'antiquité aux temps modernes, ce que pensent de la mort cinq grands philosophes de différentes époques dont malgré que leur choix est aléatoire, ces philosophes utilisent une méthodologie qui s'appuie sur la raison, la réflexion et la logique.

Il s'agit notamment d’Epicure, Lucrèce, Sénèque, Marc Aurèle et Montaigne. Commençons par le plus ancien de ces cinq philosophes cités, il s’agit bien entendu d’ Epicure.



- E p i c u r e (341-270 avant J.-C.):



Epicure était un philosophe grec matérialiste. A Athènes, il professa sa doctrine à ses disciples fidèles dans son jardin, connu sous le nom de "Jardin d’Epicure".

Sa philosophie matérialiste (canonique, physique et éthique), dont le but est de conduire tous les êtres humains vers le bonheur, affirme que toute connaissance passe par la sensation.

Il avait beaucoup écrit, plus de trois cents ouvrages, mais l'essentiel de son œuvre est perdu. Seules trois lettres (à Hérodote, à Pythoclès, à Ménécée), qui synthétisent les principales positions de sa doctrine sur le bonheur, et une quarantaine de maximes ou de sentences sont, heureusement, parvenues jusqu'à nous.

A vrai dire, la doctrine épicurienne du bonheur tourne autour de quatre thèses :
- il ne faut pas craindre les dieux,
- l'idée de la mort ne doit pas troubler l'âme,
- on peut facilement atteindre le bonheur,
- le mal est aisément supportable.

Mais nous allons nous contenter de nous limiter à sa "Lettre à Ménécée" qui est écrite, à propos de l'éthique et du bonheur et dont il parlait, entre autres, de la mort qui n'est rien pour nous.

Dans cette courte lettre, Epicure mentionne que le but de la philosophie est d’apprendre à bien vivre : Il faut se mettre à philosopher tout de suite et sans aucun retard.

Il donne à Ménécée un mode d'emploi vers la vie bienheureuse.

Ladite lettre nous indique la voie d'un calcul des plaisirs, qui produit la modération dans les appétits, et le calme dans l'âme (l'ataraxie).

Le bonheur, qui est absence de troubles dans le corps et dans l’âme, est facilement accessible.

Pour la mort, Epicure préconisait dans sa Lettre à Ménécée "que la mort n'est rien pour nous................... puisque tant que nous vivons, la mort n'existe pas. Et lorsque la mort est là, alors, nous ne sommes plus. La mort n'existe donc ni pour les vivants, ni pour les morts......................Le sage ne craint pas la mort............" (1).

Un internaute a résumé les quatre paragraphes sur la mort de la Lettre à Ménécée de la manière suivante :

Quand tu es vivant, tu ressens la douleur et la joie, tu ressens ce que ton corps te procure comme bien ou comme mal. Mais quand tu meurs tu n'es plus, donc tu ne ressens plus rien. C'est une sorte de raisonnement logique: vie = sensation et sensation = douleur et/ou joie. Donc Pas de vie = pas de sensation = pas de douleur ou de joie. Ainsi en sachant cela la mort n'a plus à faire peur puisqu'elle n'est rien pour toi. Donc durant notre vie, la mort est absente ou plutôt inexistante, elle ne représente rien pour nous. D’autre part, lorsque nous mourons, nous ne sommes plus là, nous ne sommes plus en vie, nous ne sentons plus de douleur, la sensation est absente, c’est pour cela qu’il ne faut pas la craindre car la mort n’est rien pour nous.

Epicure ne savait pas qu'i sera mort d’une rétention d'urine causée par la pierre lorsqu'il avait ces pensées. Il fallait attendre presque deux siècles pour qu'il soit traduit par Lucrèce qui n'avait pas la prétention de créer de nouveaux concepts. Donc, le rôle de Lucrèce réside dans la diffusion de la doctrine épicurienne. Alors, quelle est son attitude face à la mort?


- L u c r è c e (vers 98-55 avant J.-C.):





Quant à Lucrèce, philosophe-poète latin, matérialiste et adversaire de la religion.
Sa biographie nous est à peu près inconnue, elle est presque inexistante.
Son seul ouvrage De la nature, sous forme d'un long poème épris qui compte 7415 vers et ne semble pas achevé, décrit le monde selon les principes d'Epicure, autrement dit, son oeuvre est un exposé de la doctrine de ce dernier.

Il est composé de six livres de la manière suivante:
- Livres I et II : ils sont consacrés aux atomes et aux formations des corpuscules.
- Livres III et IV : ils sont consacrés aux hommes.
- Livres V et VI : ils sont consacrés au monde de façon plus générale.

L'ouvrage De la nature se propose à convaincre les hommes de la nécessité de se libérer de la crainte de la mort et des dieux en s'opposant à la Providence et aux causes finales.

Pour lui, le plaisir stable est défini comme l'élimination de toute douleur. Ce plaisir stable ou ataraxie (absence de trouble) est le garant du bonheur.

Lucrèce nous démontre que le philosophe épicurien doit éviter l'amour, source de troubles et de maux et chercher le bonheur terrestre en nous disant:" Tu as beau vivre et jouir de la vue, ta vie n'est qu'une mort".

Lucrèce a consacré son Livre III de De la nature à l’âme humaine et à la crainte de la mort. C'était, même, l'objet essentiel de la philosophie d'Epicure.

Après une invocation à Epicure, il fait sentir l'importance du sujet qu'il va traiter, en ce que l'ignorance où sont les hommes sur la nature de leur âme leur inspire cette crainte de la mort, qu'il regarde comme l'unique source de tous les maux et de tous les crimes.

Il tâche de prouver que l'âme naît et meurt en même temps que le corps, d'où il conclut que la mort n'est pas à craindre, et que les hommes ont tort de se désespérer d'un état qui les rend ce qu'ils étaient avant que de naître. C’est ainsi qu’il avait écrit son Livre III De la nature (2).


- S é n è q u e (4 avant J.-C.- 65 après J.-C.):



Notre troisième homme est Sénèque. Il a reçu une éducation soignée, ce qui lui permit d'être à la fois un philosophe de l'école stoïcienne malgré qu'il fût auparavant attiré par le pythagorisme, un dramaturge et un homme d'État romain.
Il est à noter que Sénèque est le représentant le plus complet de la doctrine stoïcienne.

Ses écrits tournèrent autour de consolations, de tragédies et de dialogues philosophiques dont De la brièveté de la vie en fut un.

Dans cette œuvre, il explique que pour aboutir au bonheur, il faut sacrer son temps à la sagesse et non le perdre en activités inutiles en nous disant: "la vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons" (3).

Pour lui, la vie est longue, il ne faut pas perdre notre temps respectivement sur la douleur vaine en pensant au destin et à la mort, la joie stupide, le désir avide et la conversation flatteuse.

Pourtant si ce petit traité nous engage à réfléchir sur l’approche de la mort, c’est bien plutôt pour nous apprendre à vivre. Ainsi, Sénèque voit que toute la vie n’est qu’un voyage vers la mort en concluant que "la vie se hâte, la mort cependant arrivera, et bon gré mal gré il faudra la recevoir" (4).

Accusé d'être entré dans la conjuration de Pison pour tuer l'empereur Néron, romain de la dynastie julio-claudienne. Malgré qu'il l'avait élevé et instruit, Sénèque reçoit, de ce dernier, l'ordre de mourir. Il s'était préparé à cet ordre et il mourut fort courageusement, il se coupe avec le fer les veines du bras: il a supporté le malheur sans émotion. C'est ainsi qu'il meurt entouré de sa femme et de ses amis.
Beaucoup de comparaisons on été faites entre la mort de Sénèque et la mort de Socrate.


- Marc Aurèle (121-180):





Pour Marc Aurèle, c'était un empereur romain éclairé et un philosophe stoïcien.
Disons, qu'il a été admiré par l'historien Dion Cassius qui portait un jugement sur son personnage en attestant que dans des difficultés extraordinaires et hors du commun, Marc Aurèle parvint à survivre et à sauver l'empire.

Il fit une philosophie pratique de la vie qu'il exposa dans son unique ouvrage "Pensées pour moi-même". Dans cette oeuvre, il souligne les plus hautes valeurs de l'être humain: sagesse, justice, force morale et tempérance.

Pour cela, la précarité de l'existence humaine, la fugacité du temps, de la mémoire, qui engloutit tous les hommes, grands ou petits, dans l'oubli et la mort, la petitesse de l'homme et de la terre dans l'infini de l'univers : tels sont les grands thèmes de la philosophie de Marc Aurèle.

"La mort est comme la naissance, un mystère de la nature" (5) avait pensé Marc Aurèle. Que la mort et la naissance soient un mystère de la nature, cette grande problématique philosophique n'a été soulevée que par les religions, le stoïcisme et Sénèque, la philosophie l'a généralement négligé en dépit de toute sa portée.


- M o n t a i g n e (1533-1592):







Il nous reste le dernier philosophe à traiter qui n'est d'autre que Michel Eyquem de Montaigne.

Il était à la fois un philosophe humaniste, un moraliste et un homme politique français. En un mot, il était parmi les grands esprits de la Renaissance, tels que Léonard de Vinci, Machiavel, Martin Luther, François Rabelais, Bernard Palissy et d'autres.

Trois courants philosophiques inspirent Montaigne : le stoïcisme, l'épicurisme et le scepticisme pyrrhonien.

Afin d'enrichir sa vie intellectuelle, il a choisi une démarche basée sur l'éclectisme et sur l'ouverture vers les anciens et en particulier des auteurs comme Platon, Sénèque, Xénophon, Lucrèce, Virgile, Horace, Catulle, Ovide, Térence et Plaute.

Ses principes les plus prioritaires étaient l'intuition et le doute.

Montaigne est connu surtout par son fameux ouvrage: "Essais", premier écrit de ce genre de l'époque moderne. Ce travail, d'érudition impressionnante, tient beaucoup de l'œuvre philosophique.

Lesdits "Essais" sont composés de trois livres et de cent sept chapitres.

C'est le premier livre qui est consacré à différentes observations, d’ordre politique ou ethnographique, ainsi qu’à des réflexions philosophiques sur la mort, la solitude, l’éducation et l’amitié.

Montaigne disait dans son Livre I, chapitre XX de ses Essais : "N'ayons rien si souvent en la tête que la mort" (6). Il faut que tout un chacun l'imagine à chaque seconde, nous devons l'attendre partout. Celui "qui a appris à mourir, il a désappris à servir" (7).

Le savoir mourir nous libère de toute dépendance et pression morale ou physique exercée sur nous.

A travers ce bref discours on a essayé de clarifier la position, en général, de la philosophie face à la mort sous l'angle de cinq grands philosophes, un grec, trois romains ou latins et un français

Aveu religieux:

Maintenant, il est temps de voir la conception de la mort d'un point de vue religieux. Mais compte tenu que les religions sont nombreuses, notre pensée va se limiter aux religions monothéistes, religions dont les pratiquants croient en un seul Dieu. Pour cela, notre choix abordera consécutivement le Judaïsme, le Christianisme et l'Islam.


- J u d a ï s m e:





Le Judaïsme est la religion pratiquée par les juifs. Bref, il est , au sens religieux, le monothéisme juif et ses lois, au sens général, l’ensemble de la culture juive avec toutes ses traditions historiques.

Les juifs sont les descendants des Hébreux israélites de Judée et tous ceux qui les ont rejoints par la conversion. D'autre part, le judaïsme est une religion abrahamique. Le livre sacré de cette ancienne religion est connu surtout sous le nom de la Bible Hébraïque.

Il est à noter que la "Bible Hébraïque" comprenne vingt-quatre livres en hébreu: la "Torah" (en hébreu veut dire loi) en contient cinq, les Livres des prophètes, huit et les Livres des Ecrits, onze. Donc cette Bible se structure autour de trois sections qui se sont constituées progressivement.


La coutume juive met l'accent sur la spécificité provisoire de la vie. Le judaïsme ne se contente pas de voir les faits, il nous explique notre vie de la manière suivante:"Ceux qui naissent sont destinés à mourir, et ceux qui meurent sont destinés à vivre" (8).

La mort dans le judaïsme n'est donc qu'une étape n'ayant rien de définitif. En effet, un auteur explique cette citation en nous disant que de la même manière que la mère donne naissance à son enfant, chaque être humain après son séjour plus ou moins long sur terre donne naissance à son âme en la libérant au terme de sa vie de toutes contingences physiques.

De même que la mère est attentive aux soins de ses enfants, de même lorsque l'âme quitte ce monde, elle doit retourner auprès de son créateur dans les meilleurs conditions.

Donc, selon la Bible Hébraïque, "la mort sera un jour banni à perpétuité et l'Eternel essuiera les larmes de tous les visages et les morts ressusciteront" (9)


- C h r i s t i a n i s m e:



Le Christianisme est une religion monothéiste abrahamique, comme le Judaïsme et l'Islam, mais à la différence de ces religions, il est incarnationniste; pour le Christianisme Dieu s'est incarné en Jésus-Christ qui est médiateur entre Dieu et l'Homme.

Cette religion est fondée sur la vie et les enseignements de Jésus de Nazareth tels qu'ils sont présentés dans le Nouveau Testament. Elle est apparue après sa crucifixion, au Ier siècle.

Le Christianisme, qui est un prolongement du Judaïsme, partage ses origines et nombre de ses textes avec ce dernier. Il est divisé actuellement en trois grandes branches religieuses:
- L'Eglise Catholique,
- Les Eglises Orthodoxes,
- Les Eglises Protestantes et Anglicane.

Alors quelle est la position de cette religion avec la mort et sa conception?
Pour le rite catholique, le sens de la mort réside dans l'entrée dans la plénitude de la vie nouvelle du royaume de Dieu. Chacun devient pleinement participant de la vie de Dieu.
Quant au rite orthodoxe, qu'il soit russe ou grec, le sens de la mort est une naissance à la vie nouvelle, la rentrée dans la vie spirituelle. Nous vivons ici dans la pensée de la vie à venir.
Enfin le rite protestant voit que le sens de la mort est une sorte d'espérance de vie éternelle. C'est la découverte d'une plénitude nouvelle et le passage auprès de Dieu.

Donc, quelle que soit la branche religieuse, la mort, dans le christianisme, est comprise comme passage à la suite du Christ qui a connu la mort, dans la joyeuse espérance fondée sur la foi en sa résurrection.


- I s l a m:



La plupart des penseurs religieux disent que l'islam n'est qu'une continuité du christianisme et du judaïsme. Alors qu'est-ce que l'Islam?
L'Islam est une religion, qui est en même temps une culture, une civilisation, un mode de vie. D'autre part, on peut insister quelquefois sur le caractère fondamentalement politique propre à cette religion.

Islam veut dire "soumission à Dieu" et son livre saint Coran veut dire "récitation". Dans son contexte général, le Coran est composé de deux parties: l'une se rapportant au catéchisme et l'autre est liée à tout ce qui est loi religieuse. Bref, l'Islam est une religion à double pouvoir: spirituel et vie terrestre (organisation sociale).





B i b l i o g r a p h i e:

1- Epicure, "Lettre sur la mort, le bonheur" ou "Lettre à Ménécée", édition Mille est une Nuits, traduction Xavier Bordes, 1993.

2- Lucrèce, José Kany-Turpin (ed., trad., intr. et notes), De la nature. De rerum natura, Paris, Aubier, 1993. réédition, Paris, Flammarion, 1997 revue en 1998.

3- Sénèque, De la brièveté de la vie. (Traduction de M.Charpentier, 1860).

4- idem

5- Marc-Aurèle, Pensées à moi-même, éd. Mille et une nuits, 2005.

6- Montaigne, Oeuvres complètes (Texte établi et annoté par Robert Barral en collaboration. avec Pierre Michel) Seuil, 1967.

7- Idem

8- Pirké Avoth 4/55

9- Isaie 26/198





à suivre............


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Whaou, c'est ardut ton sujet, ça donne à réfléchir!!!!
Pour la radio, viens voir sur mon blog, celle de droite!!!!

Mohammed Lamghari a dit…

Merci ma chère Sasha pour la visite et je te remercie aussi pour ta gentillesse