vendredi 28 décembre 2007

- Vacances chez les Ichelhins


La période des vacances est sur les portes, tous les vacanciers commencent à réfléchir sérieusement sur la programmation de leurs congés. D’abord, chacun d’eux arrête la date de départ, le nombre de jours de séjour et enfin la date de retour. Tout dépend de la bourse et du mode de financement et de la destination du lieu de voyage et du nombre des accompagnants.

Pour moi et ma famille, toute cette programmation a été étudiée à la loupe. Notre lieu ciblé pour cette année va concerner les villes d’Agadir et d’Essaouira: ce seront des vacances chez les Ichelhins. La période sera de quinze jours et sera partagée entre les deux villes citées. Probablement, notre départ aura lieu au début de la seconde moitié de ce juillet.

Cette préoccupation de ces vacances, m’a fait subitement rappeler le congé de l’année dernière où j’ai séjourné, pendant quinze jours, en famille, respectivement à Oualidia et Essaouira. J'avais commis une erreur monumentale en oubliant d'amener avec moi un appareil de photographie compte tenu des beaux paysages des sites visités. Et c’est avec un grand plaisir que j’aille raconter en détails mon congé de l’année dernière, il est gravé dans mon esprit et imprimé dans mes beaux souvenirs

Pour commencer, je me permets de dire que je me rappelais que l’horloge accrochée au mur gauche de l’entrée de notre appartement a sonné douze coups annonçant minuit. Juste, avant quelques minutes, nous étions sur le point d’achever nos préparatifs pour ce voyage de vacances du chaud été de l’année dernière.

A vrai dire, les vacances représentent, pour nous, à la fois, une culture traditionnelle héritée de nos ancêtres et une chose sacrée vouée au respect, on ne peut pas s’en passer quelles que soient les conditions imposées, elles ont toujours fait partie de nos priorités absolues. Pour nous, les vacances sont, aussi, la seule occasion qui nous est offerte pour la concrétisation du dépaysement paisible, de la baignade rafraîchissante et de l'oubli temporaire de la routine journalière de notre grande ville perturbée par la pollution sous ses différents aspects.

Pour l'année dernière, nos vacances ont concerné notre estivage, successivement, d’abord sur un village côtier, sorte de station balnéaire fréquentée surtout par des émigrants nationaux venant de l'Europe Occidentale et quelques touristes étrangers et ensuite sur une ville maritime historique et pittoresque, devenue un foyer international de juifs, d’origine marocain, venus en particulier de l'Angleterre et du Canada. Il s'agit, respectivement, du fameux village d’Oualidia et de la ville calme d'Essaouira, tous les deux sites sont sis au sud ouest marocain, sur le grand Océan Atlantique.

La décision prise à l’unanimité par les membres de la famille était de voyager au moment du lever du soleil car il fait frais à cet instant. Alors, toute la famille est allée se coucher à cette heure, si tardive, et s’est délivrée à un sommeil profond. Vers l’aurore, c’est l’alarme de mon portable qui nous a réveillé tous, d’un seul coup. Aussitôt, à tour de rôle, tout un chacun s'est précipité à la salle de bain pour faire sa toilette matinale. Après quoi, on a fait nos bagages et on les a mis dans le coffre de notre petite voiture.

Tandis que nous attendions l'heure du départ, la brise soufflait des rues vers les boulevards, le lever du soleil, petit à petit, embraserait la ville, sa silhouette se découpait en un demi cercle sur l’horizon de notre grand boulevard et les chants des oiseaux étaient doux, leurs accents étaient agréables, On dirait que c’est une musique naturelle composée de mille secrets dans chacune de leurs notes.

Soudain, j’ai mis le moteur de notre voiture en marche, cette action a poussé ma femme et mes trois enfants à prendre leurs places dedans. Puis, j’ai démarré en direction du village d’Oualidia qui est loin de notre ville de deux cent soixante dix kilomètres. Mais, à peine avoir traversé quelques mètres de notre domicile, la voiture cahota sur quelques kilomètres à cause de ces nombreux dos-d'âne que la municipalité de notre ville ait mis en œuvre pour éviter les accidents de circulation.

Sur notre chemin, rues et boulevards étaient déserts pendant cette matinée, cela n’avait qu’une explication logique : les habitants sont encore allongés sur leurs lits. Comme notre ville est de taille moyenne, nous sommes arrivés à sa banlieue après trente minutes de parcours pour prendre l’autoroute. A ce moment-là, le soleil fut déjà sur nos têtes, au milieu d'un ciel d'été bleu et changea subitement de couleur, de l’orange foncée au jaune claire.

L’autoroute, que nous venions de prendre, est d’une longueur approximative de cent quatre vingt kilomètres. La vitesse maximale autorisée par la loi ne doit pas dépasser les cent vingt kilomètres à l’heure. Mais, moi, je suis du genre qui n’aime pas rouler à la grande vitesse, je roule, en moyenne, à quatre vingt dix kilomètres à l’heure. J’avoue que j’aie horreur des accidents mortels de la circulation routière, transmis souvent par notre chaîne officielle de télévision nationale, lors de ses journaux télévisés du soir. D’autre part, ladite autoroute traverse un axe stratégique important sur le plan politico-économique de notre pays. Elle lie trois villes d’une importance capitale, les villes de Rabat, Casablanca et El Jadida.

Avant de poursuivre le récit de notre voyage, il est impératif de donner respectivement au lecteur un bref aperçu sur les trois villes sus-citées et sur leur histoire distinctive.

Rabat, capitale politique et administrative du Royaume du Maroc, est sans incertitude la plus "majestueuse" des villes impériales de mon pays. Elle a su laisser à ses monuments l’espace qu’il leur fallait pour dévoiler tout leur éclat. Cette ville marocaine toute propre, saura fasciner son visiteur. Elle est située sur le littoral Atlantique du pays, sur la rive gauche de l'embouchure du BouRegreg en face de la ville de Salé. La ville à proprement parler a été fondée en 1150 par le sultan almohade AbdelMoumen , il y édifia une citadelle, future Kasbah des Oudayas, une mosquée et une résidence. C'est alors ce qu'on appelle un ribat, une forteresse. Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, "le camp de la victoire". C'est le petit-fils d'AbdelMoumen, Yaqoub Al Mansour, qui agrandit et complète la ville, lui donnant notamment des murailles. Par la suite, la ville a servi de base aux expéditions almohades en Andalousie.

Casablanca aujourd’hui, représente toute une partie de l’histoire de l’architecture moderne de la première moitié du XXème siècle. "Casa", c’est, le Maroc moderne, le cœur battant du pays, économique, industriel, culturel et artistique. Casablanca, Addar Al Baïda en arabe classique, Dar Beïda en marocain dialectal - littéralement "maison blanche" est la plus grande ville du Maroc.

Capitale économique du pays, elle est située sur la côte Atlantique à environ 80 kms au sud de la capitale du pays, Rabat. C'est la première ville et agglomération du pays en terme de population. Le nom de Casablanca, doit son appellation au fait que jadis, les marins espagnols qui longeaient cet endroit, l'identifiaient par une petite maison blanche juchée sur la colline d'Anfa, "La Casa Blanca". De fil en aiguille et avec les dialectes locaux, cela a fini par donner Casablanca. On retrouve le nom d'Anfa dans des textes du XIème siècle, faisant remonter ainsi sa fondation par les Zénètes à cette époque. Léon l'Africain la mentionne également comme une petite ville au XVème siècle.

El Jadida, une petite ville marocaine sur l'océan Atlantique, pas loin de Casablanca, elle est à quatre vingt seize kilomètres de cette grande ville. Elle est connue par son port et ses belles plages. La ville d'El Jadida a endossé plusieurs noms : En effet, les marocains l'ont toujours appelée El Jadida, la nouvelle, les romains lui donnèrent le nom de "Rusibis" l'occupant portugais "Mazagan" et les colons français "Deauville".

D'autre part, la ville d’El Jadida s’est bel et bien arrimée sur les rails d’un développement touristique harmonieux et rassurant, avec comme fer de lance, la fameuse station Mazagan, qui fait partie de six autres stations balnéaires, composant le plan Azur.

Pour reprendre notre récit, nous disions que nous étions à peine sur le début de l'autoroute. Elle est caractérisée par une double voie sur chacun de ses deux côtés. Comme, sur toute sa longueur, sont parsemés plusieurs bureaux de péage et quelques aires de repos regroupant des cafés, des stations de pompes à essence et à diesel et d'autres constructions annexées.

Au bord droit de chaque voie de l'autoroute sont alignés des arbres d'eucalyptus, on dirait qu'ils sont à la fois un élément majeur du paysage marocain et aussi un emblème du Maroc. La bande du terrain séparant les deux voies est plantée d'herbes secs et quelques arbres de couleur jaune. Par contre les champs et les pâturages, où est logée l'autoroute, ont perdu leur verdure pour se transformer en couleur de la paille, couleur jaune foncée.





...................En cours .................

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