vendredi 11 janvier 2008

- Une famille de mon village: 18/30. Le dérapage




Hadj Abdallah a été profondément touché par la disparition subite de Lalla Mina. La mort de sa mère a laissé chez lui un grand chagrin et des douleurs d'ordre psychologique. Malgré sa richesse et son pouvoir politique, il se sent isolé, surtout au sein de son ménage, sa compagne de discussion est déjà partie, il ne lui resta que le silence absolu. Même Lalla Fatima, ne lui adressa la parole que rarement, sauf pour des questions purement relatives à la gestion du foyer.

Mais, il commença à avoir un penchant vers le politique au détriment de son foyer. Ses déplacements vers la capitale administrative du pays se multiplient. Il participe souvent aux débats nationaux au niveau du parlement, comme il assiste aux grandes réunions du comité exécutif du PLP dont le siège se situe à la capitale économique du pays. Malgré sa participation, il n'a rien appris en politique, les intellectuels du village disent qu'il ferait partie du parlement rien que pour applaudir ou pour s'assoupir pendant les discours


Ces nombreux déplacements lui ont permis d'avoir une grande ouverture vers les autres, surtout les députés de son genre qui sont, en général, des analphabètes mais qui sont des villageois très riches, qui ont beaucoup d'argent et qui sont loin de l'intellectualisme et qui n'ont pas une optique claire sur la politique générale qu'elle soit internationale, nationale ou régionale.



Donc, dans ce climat général caractérisé, d'une part par son absence répétée du foyer avec réduction de responsabilité en tant que chef de ménage et d'autre part par ses nouveaux liens avec de faux politiciens, Hadj Abdallah voyagea constamment à des pays étrangers comme membre du parlement, en particulier à ceux de l'Amérique Latine et de l'Asie du Sud-est.


Au lieu de s'intéresser à la vraie vie politique et de chercher l'intérêt général de son pays qui est sous-développé, Hadj Abdallah fit l'objet de dérapages difficilement rattrapables en fréquentant des boîtes de nuit et des lieux de distraction d'ordre sexuel et de drogue pointue. Ces fréquentations lui ont permis de nouer des relations très étroites avec des maffias de la drogue qui l'ont encouragé à devenir membre de leur regroupement international.


Une visite officielle d'amitié et de courtoisie avec quelques pays de l'Asie du Sud-Est a été organisée par le parlement du pays. Hadj Abdallah faisait partie de la délégation chargée de cette visite. Là, une personne maffieuse l'a rencontré et lui a donné une adresse sise à son pays, l'adresse d'un commerçant de textile, et lui a ordonné de lui rendre visite dès son retour en lui donnant un mot de passe pour qu'il puisse communiquer facilement avec le commerçant en question. Il lui a assuré qu'il aura affaire à de grandes personnalités non uniquement faisant partie de la chambre du parlement mais aussi de hautes personnalités du gouvernement qui sont des membres actifs de ces maffias de drogue.


Hadj Abdallah, ne savait pas qu'il a été poursuivi, depuis son départ de l'aéroport de son pays, par des agents secrets de la Direction de la Sécurité du Territoire (DST). Ces agents secrets formaient une équipe de six personnes, trois garçons et trois filles. Ils travaillaient en permanence et ne l'ont pas quitté une seconde des yeux. Ils se déguisaient en commerçants, étudiants, touristes et toutes sortes de rôle qui ne laisse aucune trace de doute.

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