vendredi 4 janvier 2008

- Sentir, oublier et Souffrir




" Il n'y a pour l'homme que trois événements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir, et il oublie de vivre. "
................................................ Jean de La Bruyère

Parmi nous, y a-t-il quelqu'un qui a senti sa naissance?
Je ne le pense pas qu'il y aura des réponses pour cette question.
Mais, essayons de la poser indirectement et d'une autre manière à une dame qui avait déjà accouchée:

"Madame, auras-tu la gentillesse de nous décrire minutieusement l'évènement de la naissance de ton bébé."

Bien sûr, en souriant, elle va nous répondre positivement:

"J'étais en situation du dernier mois de grossesse. Mon ventre était très proéminent et mon dos était de plus en plus cambré. Je supportais de plus en plus difficilement ce poids sur mes jambes et mon dos. Mes seins étaient gonflés et se préparaient activement à l’allaitement. je les massais, notamment les mamelons, avec une crème grasse. J'avais des envies fréquentes d’uriner. J'avais parfois des contractions, surtout le soir. Elles n'étaient pas régulières et n'étaient pas douloureuses.

C’était un phénomène normal : elles contribuaient notamment à la maturation du col de l’utérus, ce qui avait rendu plus facile sa dilatation lors de l’accouchement.

Mon sommeil était parfois difficile car il n’était pas évident de trouver une position adéquate. Mes gestes et mes déplacements étaient parfois laborieux. J'étais fatiguée, et c’était bien normal.

Au cours de ce mois, mon utérus et mon bébé descendaient un peu plus bas dans mon abdomen, ils se préparaient à la sortie du bébé. Ce mouvement de descente entraînait immédiatement chez moi un soulagement car l’utérus appuyait moins sur les autres organes : je respirais plus et je mangeais alors plus facilement.

J'étais lors, en congé maternité et cela me permettait de souffler un peu, de m'occuper de moi et de me préparer à l’arrivée de bébé.

Tout était prêt à la maison pour accueillir mon enfant. Ma valise et celle de mon enfant m'attendent devant la porte. J'étais prêt à accueillir mon enfant.

Je me rappelle, ce soir, j'étais en train de préparer le dîner à la cuisine. Tout à coup j'ai senti des douleurs au niveau de mon ventre. Alors, j'ai su que le moment de l'accouchement est arrivé, il n'y arien à attendre, c'est le l'heure de vie ou de mort.

Une ambulance m'a transporté à la clinique de la maternité. Là, j'ai accouché, une équipe médicale disposant de moyens médicamenteux m'a permis d'accoucher sans douleur, elle m'a aidé à respirer, à me relaxer, à me mettre en confiance.

Enfin, j’ai eu mon bébé. Il était un garçon mignon comme son père. A sa naissance, il a poussé un cri aigu.

Je me rappelle qu'une vieille sage-femme qui a participé à l'opération d'accouchement me disait la chose suivante: Tes douleurs au moment de l'accouchement proviennent du fait que des anges poussent ton bébé à sortir de ton ventre, mais ce dernier refuse de sortir car il comprenait d'avance qu'il va mener une vie terrestre pénible.

Et le cri de ton enfant, ce n'est qu'un symbole de protestation de cette sortie forcée, il ne veut pas être parmi les vivants de la vie terrestre. A cet âge, ton enfant est un ange, il se comporte comme les anges.

Mais dès qu'il te regarde et commence son allaitement de tes propres seins, ton garçon n'est plus un ange, ça y est il est devenu comme nous, une personne de la vie terrestre.
Ce discours mythologique de la sage-femme m'a poussé à poser la même question, est-ce que mon garçon se sent naître?"

D'après, Jean de La Bruyère, moraliste français, né à Paris en 1645 et mort à Versailles en 1696, et a vécu la plus grande partie de sa vie à la période historique de ce que les historiens appelaient le Siècle des Lumières (1650-1800), il ne se sent pas naître.

Non monsieur Jean de La Bruyère, je ne suis pas d'accord avec toi, et le discours mythologique de la sage-femme en question, on ne peut le nier, et les actions de mon bébé, à l'intérieur de mon ventre où il regimbe, à sa naissance, il crie, il s'allaite. On dirait que le bébé, à la naissance, emploie ses quatre membres de son corps, les mains et les pieds et emploie aussi sa bouche en criant et en s'allaitant. Toutes ces actions ce sont des sensations qui proviennent de sa bouche.

Donc, logiquement à l'instant de la naissance il se sent naître, mais avec le déroulement du temps il ne se souvient plus car au début il réfléchit inconsciemment et l'outil souvenir n'a pas encore fonctionné. Mais, au fur et à mesure qu'il grandisse et avance dans l'âge c'est le conscient, compte tenu que le cerveau et les facultés sensorielles sont en état de veille, qui est mis en évidence et qui commence à fonctionner en parallèle avec l'inconscient qui manque de réflexion et de prudence.
.................En cours.................

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