Sidi Ed Daoui est un marabout situé à cent soixante kms du village où réside la famille Hadj Abdallah. Il est situé sur une plaine presque déserte de terrain sableux et en face de grandes montagnes dont les sommets sont blancs de neige toute l’année. Sur ce site maraboutique, à l'exception de l'existence d'une une petite source d'eau dont le débit est très faible surtout en été, il n' y a rien d'intéressant ou d'attirant comme paysage. Même les visites à ce marabout sont rares.
La légende raconte que Sidi Ed Daoui est d’origine de la Mecque. Il est venu à ce site au XVIII ème siècle par la route du sahara. En arrivant, il a vu sept belles filles en train de prendre de l’eau d’une source. Il leurs a demandé de lui servir en eau. Ces dernières voulurent s’amuser avec Sidi Ed Daoui, lui dirent : "on peut te donner de l’eau à la condition que tu voles comme un oiseau vers ces montagnes blanches et tu nous amènes de la glace de leurs sommets".
Effectivement, il a volé sur le champ et en quelques secondes il a amené de la glace qu’il les ait donné. Et il a prié et demanda à ce que les sept filles soient stériles. Malgré qu’elles fussent toutes mariées, elles étaient improductives. Et à partir de ce moment, il a eu la baraka de rendre les femmes stériles des femmes procréatrices rien qu’en priant à leurs faveurs.
Le lendemain vendredi à l'aube, Hadj Abdallah, sa mère et sa femme prennent un grand taxi et quittèrent leur village en direction de ce sacro-saint. Pendant le long du trajet, Lalla Mina n'a pas cessé de parler au sujet de Sidi Ed Daoui et de ses trois énigmes. En plus de la glace amenée des monts blancs des hautes montagnes aux sept belles filles et de leur stérilisation, et de rendre les femmes stériles en procréatrices, elle a ajouté: "Le même jour de l'événement des sept belles filles, Sidi Ed Daoui a refusé catégoriquement de boire des mains des filles citées. Il a pris sa canne; il l'a mis contre la source, il l'a levé en direction de sa tombe actuelle et la source a changé de place. La source est maintenant à quelques mètres de sa tombe".
Lalla Mina s'est tue un petit moment, puis elle a repris de nouveau la parole en s'adressant à son fils: " J'étais stérile pendant longtemps durant mon mariage, mais c'est grâce à ma visite rendue à ce marabout que je t'aie eu. D'ailleurs pour avoir une fille il faut égorger et saigner un mouton et pour avoir un garçon il faut égorger et saigner une vache. Pour t'avoir, ton feu père, que Dieu ait son âme, a sacrifié une vache adipeuse".
Soudain, après une heure et demie de marche, le taxi est arrivé au plus proche village du marabout et stoppa devant une boutique. Tous les passagers sont descendus y compris le chauffeur du taxi. Et de loin quelqu'un appela Hadj Abdallah, c'est Moussa, son copain de l'école primaire. Après des salutations chaleureuses, Moussa demanda à Hadj Abdallah que vient-il faire dans ce village. Hadj Abdallah lui expliqua tout. Moussa, qui a poursuivi ses études en ingénierie pointue, lui dit que cette visite à quelqu'un qui est mort depuis longtemps n'est qu'une futilité alimentée par une mentalité archaïque. Hadj Abdallah lui a répondu qu'il sait tout ça mais ce n'est qu'un geste fait pour faire plaisir à sa maman pour qu'elle ne soit pas agacée et irritée.
Là, nous sommes en présence de trois cas, une vieille femme qui défend tout ce qui est traditionnel et son fils qui met un pied sur le traditionnel et l’autre sur le moderne et un troisième qui cherche coûte que coûte à abolir le traditionnel et à le remplacer catégoriquement par tout ce qui est moderne. Donc, ce schéma, n’est qu’une image réduite des grandes tendances de la population du village. Alors quelle est la tendance qui l’emportera ?
C'est une question dont la réponse est entre les mains des évènements de la campagne électorale que va connaître bientôt le village, donc sa résolution est sur le canal politique.
Pour revenir à nos amis, Hadj Abdallah quitta son ami en le saluant et sa mère lui demanda d'acheter un coq noir pour le sacrifier devant la tombe du marabout et une douzaine de grandes bougies de couleur blanche pour éclairer le local de Sidi Ed Daoui pendant la nuit, ainsi qu'un pain de sucre de deux kilos et un paquet du bon thé pour l'offrir au gardien du marabout. Hadj n'a qu'à exécuter méticuleusement les ordres de sa mère qui lui demanda de suivre d'urgence leur trajet.
Le taxi démarra en direction de Sidi Ed Daoui, d'après une grande plaque de signalisation routière, il ne reste que quarante kms, l'équivalence d'une demie heure de trajet. Et Lalla Mina commença à dire n'importe quoi et à faire un exposé sur le terrain de la région: "Vous devrez savoir qu' à côté de la source d'eau de Sidi Ed Daoui, il y a une sorte d'argile qui sert à guérir du rhumatisme rien qu'en effectuant un massage avec, sur les places de douleur".
Enfin, nos passagers sont arrivés à Sidi Ed Daoui. Ils ont été reçu chaleureusement par un vieillard qui assume la fonction de gardiennage du marabout. On lui a offert des billets d'argent, tout le ravitaillement acheté et on lui a demandé d'égorger et de saigner le coq noir.
Ce dernier a prié pour eux et a fait le nécessaire. Nos amis sont entrés à l'intérieur de l'édifice du marabout, ils ont embrassé les quatre coins de la tombe vêtue avec du tissus de soie et ont prié.
Puis ils sont allés à la source, ils ont bu de l'eau et Lalla Mina a pris de l'argile qu'elle l'a mis dans un sac en plastique. Leur séjour sur ce site n'a pas dépassé une heure. Puis le taxi démarra en direction du village pour en arriver tous fatigués après deux heures de trajet, vers midi à l'appartement de la famille de Hadj Abdallah.
Puis Hadj Abdallah se dirigea à la mosquée pour participer à la prière de vendredi et écouter la prêche. Juste après cette cérémonie religieuse hebdomadaire, Hadj Abdallah a été invité par un de ses amis pour partager avec lui le repas de couscous. Mais Hadj Abdallah s'est excusé sous prétexte qu'il est soumis à un régime qu'il doit respecter.
Puis, il s'en alla à sa maison pour trouver une convocation de la gendarmerie qui l'invita à venir le lundi à leur siège pour une affaire qui le concerne.
La légende raconte que Sidi Ed Daoui est d’origine de la Mecque. Il est venu à ce site au XVIII ème siècle par la route du sahara. En arrivant, il a vu sept belles filles en train de prendre de l’eau d’une source. Il leurs a demandé de lui servir en eau. Ces dernières voulurent s’amuser avec Sidi Ed Daoui, lui dirent : "on peut te donner de l’eau à la condition que tu voles comme un oiseau vers ces montagnes blanches et tu nous amènes de la glace de leurs sommets".
Effectivement, il a volé sur le champ et en quelques secondes il a amené de la glace qu’il les ait donné. Et il a prié et demanda à ce que les sept filles soient stériles. Malgré qu’elles fussent toutes mariées, elles étaient improductives. Et à partir de ce moment, il a eu la baraka de rendre les femmes stériles des femmes procréatrices rien qu’en priant à leurs faveurs.
Le lendemain vendredi à l'aube, Hadj Abdallah, sa mère et sa femme prennent un grand taxi et quittèrent leur village en direction de ce sacro-saint. Pendant le long du trajet, Lalla Mina n'a pas cessé de parler au sujet de Sidi Ed Daoui et de ses trois énigmes. En plus de la glace amenée des monts blancs des hautes montagnes aux sept belles filles et de leur stérilisation, et de rendre les femmes stériles en procréatrices, elle a ajouté: "Le même jour de l'événement des sept belles filles, Sidi Ed Daoui a refusé catégoriquement de boire des mains des filles citées. Il a pris sa canne; il l'a mis contre la source, il l'a levé en direction de sa tombe actuelle et la source a changé de place. La source est maintenant à quelques mètres de sa tombe".
Lalla Mina s'est tue un petit moment, puis elle a repris de nouveau la parole en s'adressant à son fils: " J'étais stérile pendant longtemps durant mon mariage, mais c'est grâce à ma visite rendue à ce marabout que je t'aie eu. D'ailleurs pour avoir une fille il faut égorger et saigner un mouton et pour avoir un garçon il faut égorger et saigner une vache. Pour t'avoir, ton feu père, que Dieu ait son âme, a sacrifié une vache adipeuse".
Soudain, après une heure et demie de marche, le taxi est arrivé au plus proche village du marabout et stoppa devant une boutique. Tous les passagers sont descendus y compris le chauffeur du taxi. Et de loin quelqu'un appela Hadj Abdallah, c'est Moussa, son copain de l'école primaire. Après des salutations chaleureuses, Moussa demanda à Hadj Abdallah que vient-il faire dans ce village. Hadj Abdallah lui expliqua tout. Moussa, qui a poursuivi ses études en ingénierie pointue, lui dit que cette visite à quelqu'un qui est mort depuis longtemps n'est qu'une futilité alimentée par une mentalité archaïque. Hadj Abdallah lui a répondu qu'il sait tout ça mais ce n'est qu'un geste fait pour faire plaisir à sa maman pour qu'elle ne soit pas agacée et irritée.
Là, nous sommes en présence de trois cas, une vieille femme qui défend tout ce qui est traditionnel et son fils qui met un pied sur le traditionnel et l’autre sur le moderne et un troisième qui cherche coûte que coûte à abolir le traditionnel et à le remplacer catégoriquement par tout ce qui est moderne. Donc, ce schéma, n’est qu’une image réduite des grandes tendances de la population du village. Alors quelle est la tendance qui l’emportera ?
C'est une question dont la réponse est entre les mains des évènements de la campagne électorale que va connaître bientôt le village, donc sa résolution est sur le canal politique.
Pour revenir à nos amis, Hadj Abdallah quitta son ami en le saluant et sa mère lui demanda d'acheter un coq noir pour le sacrifier devant la tombe du marabout et une douzaine de grandes bougies de couleur blanche pour éclairer le local de Sidi Ed Daoui pendant la nuit, ainsi qu'un pain de sucre de deux kilos et un paquet du bon thé pour l'offrir au gardien du marabout. Hadj n'a qu'à exécuter méticuleusement les ordres de sa mère qui lui demanda de suivre d'urgence leur trajet.
Le taxi démarra en direction de Sidi Ed Daoui, d'après une grande plaque de signalisation routière, il ne reste que quarante kms, l'équivalence d'une demie heure de trajet. Et Lalla Mina commença à dire n'importe quoi et à faire un exposé sur le terrain de la région: "Vous devrez savoir qu' à côté de la source d'eau de Sidi Ed Daoui, il y a une sorte d'argile qui sert à guérir du rhumatisme rien qu'en effectuant un massage avec, sur les places de douleur".
Enfin, nos passagers sont arrivés à Sidi Ed Daoui. Ils ont été reçu chaleureusement par un vieillard qui assume la fonction de gardiennage du marabout. On lui a offert des billets d'argent, tout le ravitaillement acheté et on lui a demandé d'égorger et de saigner le coq noir.
Ce dernier a prié pour eux et a fait le nécessaire. Nos amis sont entrés à l'intérieur de l'édifice du marabout, ils ont embrassé les quatre coins de la tombe vêtue avec du tissus de soie et ont prié.
Puis ils sont allés à la source, ils ont bu de l'eau et Lalla Mina a pris de l'argile qu'elle l'a mis dans un sac en plastique. Leur séjour sur ce site n'a pas dépassé une heure. Puis le taxi démarra en direction du village pour en arriver tous fatigués après deux heures de trajet, vers midi à l'appartement de la famille de Hadj Abdallah.
Puis Hadj Abdallah se dirigea à la mosquée pour participer à la prière de vendredi et écouter la prêche. Juste après cette cérémonie religieuse hebdomadaire, Hadj Abdallah a été invité par un de ses amis pour partager avec lui le repas de couscous. Mais Hadj Abdallah s'est excusé sous prétexte qu'il est soumis à un régime qu'il doit respecter.
Puis, il s'en alla à sa maison pour trouver une convocation de la gendarmerie qui l'invita à venir le lundi à leur siège pour une affaire qui le concerne.
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