jeudi 3 janvier 2008

- Médecine et crime





Après de nombreuses et longues plaidoiries, les sept avocats de Monsieur Félix Tripard, ne sont même pas parvenus à convaincre ni les magistrats du tribunal d’assises ni les jurés de son innocence. La condamnation était à l’unanime: l’accusé Félix Tripard est déclaré coupable et condamné à mort.

Félix Tripard pratique la chirurgie de pointe. On l’accuse d’être à la tête d’une bande criminelle qui kidnappe des enfants de familles pauvres dont l’âge ne dépasse pas les huit ans. Après avoir drogué ces enfants avec une substance psychotrope, on les transfert au troisième sous-sol de la clinique pédiatrique où Félix Tripard exerce la fonction de directeur général. Une fois les enfants délivrés à ce dernier, il se chargera lui-même de l’opération chirurgicale: l’enlèvement de leurs reins pour les transplanter à des riches contre de grosses sommes d’argent.

Entre temps, ses amis les chirurgiens, qui ont des rapports de clientélisme horizontaux et verticaux, ont pu réussir à persuader les services concernés du tribunal à ce que Félix Tripard leur soit remis en vue de lui prélever des organes au profit de trois receveurs qui sont dans un état très grave. Donc, au lieu qu’il soit guillotiné, il donnera sa mort à la vie de ces trois victimes. Enfin les services concernés du tribunal ont accepté cette demande puisqu’ils ont vu au lieu de perdre quatre hommes, on ne perd qu’un.

Les chirurgiens ont commencé leurs opérations chirurgicales de greffe. Ils ont coupé le corps du condamné en trois parties :
- la tête
- les quatre membres
- le tronc.

On a transféré au premier receveur la tête, au second les membres et au troisième le tronc. L’opération a réussi et tout le monde est satisfait. Pour le tribunal la personne de Félix Tripard n’existe plus, ce qui ne va pas à l’encontre du jugement prononcé. Quant aux chirurgiens, leur ami a servi la médecine.

Mais, il y a un secret dans cette histoire, et seuls les chirurgiens le savent.
L’an d’après, les chirurgiens ont enlevé les trois receveurs d’organe. Ils ont coupé la tête au premier, les membres au deuxième et le tronc au troisième. Ils ont procédé à la greffe des trois organes et voilà Monsieur Félix Tripard qui apparaît de nouveau et on le désigna pour le poste de Directeur général dans une clinique en Amérique Latine.

On doit savoir qu' à travers l’histoire, il y a des rapports entre les médecins et le crime, c’est le fait que les médecins peuvent, comme tout le monde, être des criminels. Citons deux exemples à titre d’illustration :

-1. Il y a le docteur Petiot, qui pendant la seconde guerre mondiale, attire chez lui des gens en général d’origine juive en leur faisant croire qu’il allait leur faire passer la frontière ou leur donner des sauf-conduits pour qu’ils s’échappent du territoire français. Il les assassinait et les détroussait bien entendu de leurs biens, parce que c’était ça qui l’intéressait, et ensuite les faisait brûler dans son chauffage de maison. C’est d’ailleurs la fumée qui a alerté les voisins, et qui a fini par dénoncer le docteur Petiot, qui a fini sa carrière sous un couperet de guillotine.

-2. Il y a un médecin qui s’appelle le docteur Schipman, qui est un généraliste britannique, qui avait pris l’habitude d’assassiner les vieux hommes et de vieilles dames. Toutes ses victimes avaient plus de 60 ans. Dans son esprit tortueux et libidineux, il avait conçu l’idée qu’il leur rendrait service : il abrégeait leurs souffrances. En général, il les tuait avec de la morphine ou de l’héroïne, c’est-à-dire quelque chose qui ne fait pas de mal, mais à doses tellement fortes qu’évidemment, ils ne s’en relevaient pas. On pense qu’il a assassiné des dizaines de personnes, et il est en prison à vie.

A vrai dire, La chirurgie de pointe est une arme à double tranche, l'une est au service conjoint de l'homme et de la médecine, l'autre en absence de la conscience professionnelle devient néfaste et criminelle.

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