samedi 12 janvier 2008

- Une famille de mon village: 21/30. Réunion de la commission ad hoc sur un navire de commerce



Hadj Abdallah, avec sa naïveté, ne savait pas que le vieux hindou, le commerçant du textile de la capitale économique, va se diriger, en compagnie de son équipage, avec la marchandise en direction d'un navire de commerce. Ce navire n'était que celui qui a jeté auparavant les huit caisses de drogue au fond de la mer.

Le navire en question n'était pas si loin de la côte maritime du village. Il était distant de dix lieues seulement. C'est un porte-conteneurs qui est spécialisé dans le transport de conteneurs destinés au stockage et au transport de substances ou de marchandises. Il contrôlait minutieusement le déroulement de l'opération tonnerre pilotée par Hadj Abdallah.

De grandes personnalités du monde mafieux étaient présentes sur ce navire. Il s'agit notamment d'un cadre supérieur, d'un psychologue, d'un tueur à gages et de l'équipage du navire composé de cinquante matelots avec leur capitaine.

Une fois que l'hindou a gagné le pont principal du navire, le cadre supérieur a provoqué une réunion ad hoc qui regroupait en plus de ces deux derniers, le psychologue, le tueur à gages et le capitaine du navire. L'ordre du jour est limité à l'analyse des événements de l'opération tonnerre.

La dite commission s'appelait: La commission mafieuse internationale d’études et de recherches de nouveaux marchés "CMIERNM". Sa réunion ad hoc a eu lieu dans une cabine, sise sur le pont de la réception du navire. Ladite cabine offre aux passagers le confort propice à leur agrément et à leur repos.

Tenant la pipe à la main gauche, le cadre supérieur, en tant que chef de la CMIERNM, ouvra la réunion en souhaitant la bienvenue à l'hindou et en donnant la parole au psychologue en lui demandant de dire ce qu'il pense de cette opération.

Le psychologue a pris automatiquement la parole en disant:

- D'après mes premières remarques psychologiques, je crois que Hadj Abdallah est apte pour représenter notre association dans ce bled. J'ai étudié sa manière d'agir, ses motivations, ses craintes, ses obsessions, ses phobies et d'autres paramètres psychologiques. Il s'est avéré qu'il représente les caractéristiques d'un homme courageux, respectueux, fidèle et loyal. En d'autre terme, son profil coïncide avec ce qu'on a ciblé pour le recrutement d'un représentant de notre solide organisation dans cette contrée. Donc, il est temps de l'engager définitivement et de lui donner une marge de liberté pour qu'il fasse convenablement son travail de mafieux dans des conditions normales. Soyons souples et faisons-lui confiance, au moins au niveau local de son pays.


- Sur le plan psychologique, je crois que nous nous disposions maintenant des éléments essentiels sur Hadj Abdallah. La parole est à l'hindou, interrompt le cadre supérieur.


- Au niveau commercial ou plutôt matériel, il est à noter que Hadj Abdallah est le type qui court derrière l'argent à tout prix mais il est prudent dans ses manoeuvres. Il ne pense qu'à avoir une fortune colossale. Donc ce penchant vers la ruée d'avoir énormément d'argent est un atout positif pour notre honorable organisation. C'est un signe positif garantissant à la fois notre extension et notre émergence dans ce bled. Nous devrions savoir qu'en peu de temps, Hadj Abdallah a pu réussir à instaurer un réseau basé sur les relations clientèles qu'elle soit commerciale ou politique. Enfin pour résumer, disons que cet agent pourra être promu à un grade supérieur pour passer du rôle local au rôle régional. On pourrait lui assumer une responsabilité sur toute l'Afrique. Le nombre d'agents mafieux de notre organisation sur l'Afrique est très réduit, nous avons besoin du personnel du calibre de Hadj Abdallah pour renforcer nos missions en ce gigantesque continent.

- Quel est ton point de vue sur le plan de sécurité dans cette opération tonnerre, demanda le chef de la CMIERNM en s'adressant au tueur à gages

- Comme vous le saviez, j'ai mis en oeuvre une démarche intelligente. Il s'agit de la mise en place d'une brigade qui suivait de près toutes les manoeuvres de l'opération tonnerre. D'après l'analyse du rapport de cette dernière, il se révèle indiscutablement que notre homme est un peu prudent, il ne voit pas bien des choses qui lui sont encore obscures. Malgré ses hommes de sécurité, il ne savait pas qu'il est suivi en permanence par une deuxième équipe de la DST, dont il n'a pas fait attention de sa présence. A ajouter que ladite équipe est composée de quatre personnes bien armée. Autrement dit, il lui en manque une légère formation en matière de prudence pour faire face aux erreurs et aux dangers possibles.

- La parole est maintenant au capitaine du navire, déclara le chef de la CMIERNM

- Cette zone ne représente pas de graves dangers, à savoir la côte, les récifs et les faibles fonds. D'autre part, pendant la navigation, le récepteur GPS a tenu compte de ces éléments, des distances de sécurité que l'on s'accorde, de la profondeur inscrite sur la carte et éventuellement du calcul de la marée et de la profondeur d'eau minimale de sécurité que l'on a souhaité conserver sous la quille en toutes circonstances. Donc la navigation est tout à fait normale.

- Merci messieurs pour vos interventions lors ce débat, riche en idées. Cependant, je vous informe qu'un rapport détaillé sur cette opération tonnerre sera remis, dans les plus brefs délais aux instances supérieures de notre organisation. Toutes vos suggestions et recommandations seront prises en compte. Et c'est l'état major de l'organisation qui en décidera du sort de Hadj Abdallah au vu de ce rapport. Je vous signale que la réunion est terminée, conclura le chef de CMIERNM.

Après cette brève réunion, le chef de la CMIERNM se met tête à tête avec le vieux hindou et l'informa que les huit caisses ne contenaient pas de la drogue, ils contenaient seulement un mélange de la farine et du sucre glacé. Il a ajouté que c'est un essai pour tester l'opération, l'orgnisation ne pourrait pas s'aventurer avec deux cent kilogrammes de la drogue.

A ce moment, l'hidou quitta le navire et se dirigea sur son zodiac vers la plage "Salama". Lors de son trajet, il ordonna à l'un de ses subordonnés qui l'accopagnent de jeter les huit caisses à la mer.

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