jeudi 31 janvier 2008

- Une famille de mon village: 25/30. Rapprochement entre mère et fille


Le lendemain, vers l’aube Hadj Abdallah invita son chauffeur à le conduire dans sa Mercedes-Benz Classe CLS CLS 320 en direction de la capitale économique. Son agenda comporte deux programmes essentiels. Il va rendre visite au vieux hindou et il participera à une séance parlementaire relative à la discussion sur un projet de loi concernant la drogue.

Lalla Fatima, l’a quitté en lui souhaitant un bon voyage et un bon séjour à la capitale économique du pays. Puis, elle s’est retournée à son lit pour se rendormir. Elle sent mal car les sommeils d’après l’éveil la fatiguent.

Par contre Aïcha et Loubna ont fait, toutes les deux, la grasse matinée puisque rien ne les dérange avec ce samedi, jour de repos. Elles se sont réveillées tard, dans les environs de dix heures du matin, au moment du jour montant. Elles ont pris leur petit déjeuner après l’avoir préparé ensemble.

Pendant ce repas matinal, Aïcha ouvrit la parole en s’adressant à Loubna :

- Loubna, il est temps de provoquer un rapprochement entre mère et fille
- Maman, de quoi parles-tu ? Je n’ai rien compris ! S’interrogea Loubna
- Ecoute ma fille, je vais te révéler un secret que je gardasse depuis longtemps et qui datait depuis plus d’un quart de siècle. Ce secret m’est devenu pesant et pénible à retenir moralement à travers les années qui se succèdent précipitamment, souffla Aïcha d'un air triste
- C'est celui dont tu voulais me parler hier soir, n'est-ce pas? Demanda Loubna
- Oui, exactement, répondit Aïcha
- Dis-le moi, j'ai hâte de l'entendre, expliqua Loubna

Alors, Aïcha commença à pleurer à chaudes larmes dont les gouttes brûlantes coulèrent sur ses deux joues comme des perles de pluie. On dirait qu'elle est sous l'effet d'un affaiblissement à la fois physique et moral. Puis elle raconta toute l'histoire à Loubna, depuis l'échange des bébés jusqu'à maintenant. Elle a exposé tous les détails, complets et avec soin minutieux, sans rien oublier.

Loubna l'a entendu très attentivement en faisant preuve d'un incroyable sang-froid. Avec son raisonnement logique, elle est parvenue à découvrir qu’il y a eu un ancien problème imposé avec de graves conséquences dont il faut immédiatement réduire les dégâts afin d’éviter toute panique chez Aïcha et Lalla Fatima. Elle semble convaincue de la nécessité d'une résolution rapide de ce perplexe embarras.

Malgré l'emploi de la rationalité objective et du réalisme dépeignant la réalité telle qu'elle est dans l'analyse de cette situation désemparée, elle a pleuré à son tour. Elle n'a pas supporté de voir, en face d'elle, sa maman adoptive avec des yeux rougeâtres et gonflés. Il est à noter qu'Aïcha et Loubna sont inséparables, elles sont l'une près de l'autre. En plus de la parenté, une vive amitié les lie aussi profondément.

Soudain, Loubna intervint et rassura Aïcha qu'incessamment elle réfléchisse sérieusement à une solution mettant fin à ce tourment cauchemar. En tant qu'intellectuelle et spécialiste en ressources humaines et s'y connait en psychologie sociale, elle convaincra son père Hadj Abdallah à accepter les choses telles qu'elles sont. Il devra admettre comme vrai, réel et légitime cette nouvelle donne de la réalité.

Avec un grand courage et une fermeté solide, Loubna se déplaça à la vaste villa de sa vraie famille et se mit en contact avec Lalla Fatima et lui adressa la parole:


- Pourquoi n'as-tu pas l'audace de déclarer en plein public que je suis ta propre fille à qui tu as donné naissance depuis plus d'un quart de siècle?

Devant ce fait accompli, Lalla Fatima resta pendant quelques minutes perplexe et embarrassée face à cette situation critique. Puis elle commença à pleurer à haute voix.

Sur ce triste spectacle, Loubna l'embrassa fort en la prenant dans ses bras et en la serrant contre sa poitrine. Elle lui dit:

- Ça suffit maman, ne pleure plus, nous devrions fêter ce grand jour, c'est le jour de rapprochement entre mère et fille.
- J'ai participé avec d'autres personnes à commettre une grande faute impardonnable. Franchement, j'ai ma part de la culpabilité et j'avoue que je suis coupable. Excuse-moi mon ange, c'est la peur de la polygamie ou du divorce qui m'ont empêché à te déclarer comme ma vraie fille, répondit Lalla Fatima en reniflant.

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