mercredi 9 janvier 2008

- Une famille de mon village: 10/30. Une convocation à la gendarmerie


Le lundi matin, Hadj Abdallah mit sa Mercedes CLS en marche et se dirigea vers la brigade de la gendarmerie du village. Mais, avant d'y arriver, il passa chez son avocat pour lui montrer la convocation et lui demanda de l'accompagner. Comme l’avocat était libre à cet instant, il accepta de se rendre avec Hadj Abdallah à la gendarmerie du village et il lui a répondu: "Pas d’objection".

Vingt minutes après, les deux hommes furent devant la grande porte du siège de la gendarmerie. Un gendarme qui assura la sécurité de l'entrée avec une mitraillette à la main droite, leur demanda le motif de la visite. Hadj Abdallah lui tendit la convocation, le gendarme la prit de la main gauche et la lut et leur demanda d'aller au bureau quinze au troisième étage.

Hadj Abdallah, muni de la convocation à la main droite et son avocat, muni d’un cartable en cuir à la main gauche montèrent les escaliers pour être juste devant le bureau quinze. C'est un bureau spacieux, où, dans chaque coin, il y a un gendarme assis sur une chaise en bois et qui a devant lui une table sur laquelle il y a une machine à écrire et du papier pelure. Devant chaque table il y a, aussi, deux chaises en bois pour les visiteurs.

Les deux hommes se dirigèrent vers le gendarme qui est libre, et après les salutations, Hadj Abdallah lui donna la convocation. Le gendarme la lut, lui demanda sa carte nationale et s'en alla vers un autre bureau et apporta un grand registre noir qu'il déposa sur la table.

Cependant l'avocat intervint et lui demanda pourquoi cette convocation. Le gendarme, après avoir lu ce qui est écrit sur le registre lui répondit que c'est à cause de l'accident de circulation survenu à Driss le samedi avant dernier. Et il ajouta que ce sont des dispositions routinières et simples qui vont leur permettre d'établir un procès verbal pour prendre le témoignage de Hadj Abdallah.

Le gendarme plaça sept papiers pelure sur la machine à écrire en glissant entre chaque feuille et l’autre un papier carbone. Et il commença à taper sur les touches du clavier de la machine à écrire en posant des questions à Hadj Abdallah de la manière suivante :
- Nom et prénom ?
- Nom et prénom de ta mère ?
- Nom et prénom de ton père ?
- Date et lieu de naissance ?
- Profession ?

Puis, il lui a posé des questions de routine sur ses relations avec le feu Driss. Hadj Abdallah a répondu à toutes les questions et lui posa une question sur le sort de son argent. Le gendarme lui répondit qu'il n'a aucune idée sur cet argent et le conseilla de s'adresser à la brigade de la gendarmerie responsable du lieu où est survenu l'accident. Alors, le gendarme remetta à Hadj Abdallah sa carte d'identité et lui demanda d'émarger le bas du procès-verbal et le remercia.

Les deux hommes quittèrent le siège de la gendarmerie et Hadj Abbdallah chargea l'avocat de cette affaire, surtout celle de l'argent. Il lui a dit que c'est une grande somme qui s'élève à cinq millions de dollars en devises.

En revenant à son logement, Hadj Abdallah a trouvé par terre, sur le couloir, une lettre de déclaration d'amour signée par sa grande fille, Hasnae. Il l'appela, à haute voix. Mais, sa mère Lalla Mina, lui a dit qu'elle est partie chez Aïcha depuis une heure pour emmener Ali qui est chez elle depuis hier soir. Alors, il monta à sa chambre à coucher tout en murmurant.

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